Fractures du Col du Fémur : Diagnostic, Classification et Traitements dans le var.

Les fractures du col du fémur touchent majoritairement les personnes âgées et peuvent avoir un impact important sur la mobilité et l’autonomie. Dans cet article, nous vous expliquons en détail comment ces fractures sont diagnostiquées, classées et traitées, afin de vous rassurer et de vous guider vers une prise en charge adaptée.

1. Qu’est-ce qu’une fracture du col du fémur ?

Le col du fémur est la partie située entre la tête du fémur (qui s’articule avec la hanche) et la diaphyse (le corps principal de l’os). Une fracture dans cette zone se produit généralement après une chute ou un traumatisme, surtout chez les personnes âgées ayant une densité osseuse réduite.

Chez les jeunes, ces fractures surviennent souvent après des traumatismes violents comme un accident de la route ou une chute de grande hauteur.

2. Quels sont les symptômes ?

Les signes courants d’une fracture du col du fémur incluent :

  • Douleur intense à la hanche ou à l’aine.

  • Incapacité de se tenir debout ou de marcher.

  • Rotation externe et raccourcissement de la jambe.

  • Parfois, une douleur moins marquée chez les patients avec une fracture partielle ou engainée.

Un diagnostic rapide est crucial pour éviter des complications, notamment au niveau de l’articulation de la hanche.

3. Comment diagnostiquer une fracture du col du fémur ?

Le diagnostic repose sur :

  • L’examen clinique : Le médecin vérifie les signes de douleur, les mouvements limités et les déformations.

  • Imagerie médicale :

    • Radiographies standard pour visualiser la fracture.

    • Scanner en cas de fracture difficile à détecter (fracture engrenée ou incomplète).

4. Comment classifie-t-on ces fractures ?

Les fractures du fémur proximal sont classées selon leur localisation et leur stabilité :

A. Classification anatomique

  • Fractures cervicales vraies : Situées directement au niveau du col. Le reste de l’article traitera uniquement ces fractures du col.

  • Fractures pertrochantériennes : Juste en dessous du col, impliquant le trochanter.

  • Fractures sous-trochantériennes : Plus basses, au niveau de la diaphyse.

B. Classification de Garden (pour les fractures cervicales)

  • Stade I : Fracture incomplète, engrenée. f

  • Stade II : Fracture complète, mais non déplacée.

  • Stades III et IV : Fractures complètes et déplacées.

Cette classification est essentielle pour guider le choix du traitement.


5. Quels sont les traitements disponibles ?

La fracture du col du fémur est une urgence chirurgicale en cas de fracture deplacée.

A. Chez les patients jeunes

L’objectif principal est de conserver la tête fémorale pour préserver l’articulation naturelle. Les options incluent :

  • Ostéosynthèse : Fixation avec des vis ou une plaque pour stabiliser la fracture.

B. Chez les patients âgés

La décision dépend du stade de la fracture et de l’état général du patient :

  • Prothèse partielle de hanche (hémiarthroplastie) : Remplacement de la tête fémorale uniquement.

  • Prothèse totale de hanche : Remplacement complet de l’articulation, recommandé pour les patients actifs ou ayant des lésions arthrosiques associées. Il s’agit de la même prothèse que celle pour l’arthrose. Elle peut être cimentée ou impactée. Le choix se fera en fonction de la qualité osseuse durant la chirurgie.

  • Ostéosynthèse : Rare, réservée aux fractures non déplacées ou engrenées chez le patient jeune.

L’objectif du traitement est de permettre un lever précoce du patient avec mise au fauteuil et travail de la marche pour éviter les complications du décubitus.

6. À quoi ressemble la récupération ?

La rééducation est cruciale après une fracture du col du fémur :

  • Mobilisation précoce pour prévenir les complications (phlébites, escarres).

  • Kinésithérapie pour renforcer les muscles et retrouver la mobilité.

  • Suivi régulier avec des radiographies pour s’assurer de la consolidation.

Temps de récupération

  • Ostéosynthèse : 3 à 6 mois.

  • Prothèse : Récupération fonctionnelle en 2 à 3 mois, avec des progrès constants.

7. Quels sont les risques et les complications ?

Les complications possibles incluent :

  • Pseudarthrose : Mauvaise consolidation de l’os en cas d’osteosynthèse.

  • Nécrose de la tête fémorale : Manque de vascularisation, nécessitant une prothèse secondaire. Cette nécrose est secondaire à une altération des vaisseaux sanguins ( artère circonflexe) qui vascularisent la tête fémorale. Cette lésion des vaisseaux est plus fréquentes en cas de fracture déplacée ou de retard de prise en charge

  • Infections ou luxations de prothèse : Prévenues par des soins adaptés. Dans notre pratique nous utilisons la voie antérieure mini invasive pour implanter une prothèse de hanche. Cette voie d’abord permet de préserver l’ensemble de la musculature de la hanche et de diminuer le risque de luxation. Nous utilisons des scaphandres chirurgicaux pour diminuer au maxium le risque d’infection nosocomiale.

8. Comment prévenir ces fractures ?

Pour réduire le risque de fracture, notamment chez les personnes âgées :

  • Maintenir une activité physique régulière pour renforcer les os.

  • Prendre des suppléments de calcium et de vitamine D si nécessaire.

  • Éviter les chutes grâce à des aménagements domestiques (barres d’appui, éclairage).

Pourquoi consulter à la Clinique Saint-Roch de Toulon ?

La Clinique Saint-Roch est reconnue pour la qualité de ses soins en chirurgie orthopédique et pour son environnement médical adapté aux besoins des patients.

En tant que chirurgien orthopédiste spécialisé dans la chirurgie de la hanche et du genou, mon approche repose sur une évaluation approfondie et un accompagnement individualisé. Chaque patient bénéficie d’un suivi attentif, depuis le diagnostic jusqu’à la rééducation, pour garantir une récupération optimale.

Grâce aux avancées techniques et aux protocoles modernes, les interventions sont réalisées dans les meilleures conditions pour favoriser un retour progressif à vos activités quotidiennes, tout en minimisant les risques. Mon objectif est de vous offrir une prise en charge adaptée à votre situation et à votre rythme de rétablissement.

N’hésitez pas à consulter pour toute question ou pour un avis médical sur votre situation.

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